Le thé Ento est une sorte de tisane au goût et au parfum agréable.
C’est un produit unique en dehors du Japon.
Ento désigne en Aïnou l’ Elsholtzia ciliata de la famille des lamiacées. Cette plante est considérée comme favorisant la transpiration et est efficace contre les problèmes urinaires, la fièvre, le rhume ou encore « la gueule de bois ». Depuis une période reculée, les Aïnous consomment cette plante entière sous forme d’infusion ou dans le gruau de riz.
Préparation : Faire bouillir un sachet de thé Ento dans 0,5 L ou 1 L d’eau pendant 10 minutes. La préparation peut se boire chaude ou froide. Laisser le sachet infuser pour plus de goût.
Boite de 10 sachets.
Voici donc encore un peuple qui n’échappe pas au concept de colonisation. Le peuple Aïnou, les Humains, est considéré comme le peuple premier du Japon. Il est arrivé au moins mille ans avant le peuple de Wa qui constitue la majorité de la population japonaise actuelle. Le Parlement japonais a reconnu depuis peu l’existence du peuple indigène aïnou. La résolution, votée à l’unanimité par les élus des partis au pouvoir et de l’opposition, affirme pour la première fois que les Aïnous « sont un peuple indigène avec sa propre langue, religion et culture ». Il aura fallu quelques siècles.Mais les descendants d’Aïnous cachent encore leur origine par crainte de discrimination.
Ce peuple aurait des origines communes avec les peuples de Mongolie et de Sibérie. Des scientifiques avancent qu’ils descendent d’un groupe ethnique préhistorique qui aurait aussi engendré les aborigènes d’Australie. Une hypothèse renforcée par les analyses génétiques. Ils sont animistes. Ils vénèrent les esprits vivant dans les plantes et les animaux, avec un attachement tout particulier pour les ours.
Jusqu’au début 8ème siècle après JC, les Aïnous étaient en bonne entente avec les Japonais. Depuis la XIIIème siècle, les Aïnous n’auraient gagné aucune guerre contre les Japonais. Retranchés sur l’Ile d’Hokkaïdo et finalement sous le joug du Shogun. La période Edo (1603-1868), c’est-à-dire la période du Shôgunat a été la plus répressive pour les Aïnous, qui subirent de plein fouet la codification de la vie sociale. Les Aïnous sont employés dans les pêcheries dans des conditions proches de l’esclavage.
Ils ont été acculés au cours des siècles au nord de l’archipel, à Hokkaido et dans les 04îles aujourd’hui russes des Kouriles et de Sakhaline. Au Japon les Aïnous ont été contraints de renoncer à leurs terres, à leur langue et mode de vie par la « loi sur les anciens aborigènes de Hokkaido » adoptée en 1899 à Tokyo. Loi aujourd’hui abrogée.
Du côté russe, les choses n’étaient pas non plus très glorieuses. Les Aïnous ont été battus à maintes reprises par les troupes des tsars et ils furent convertis de force à l’orthodoxie. A partir de 1945, ils ont rejoint le Japon en masse.
Ce qui est surprenant est que la culture Aïnou ne nous est pas inconnue. Les dessins animés comme Le Voyage de Chihiro ou Princesse Mononoke, succès planétaires sont essentiellement inspirés des traditions et légendes du peuple Aïnou. Et leur tissage, exceptionnel, relève quelques similitudes avec le tissage des amérindiens de la côte nord ouest.